Parentalité et Communication Positive

Transmettre de la confiance, pas des angoisses !

“➡️Tournez à droite… à droite hein. Faites attention en tournant. Allez moins vite.
⬆️Continuer tout droit pendant 3 km. Ne tournez pas à gauche… ni à droite. Attention aux piétons, respectez les priorités, méfiez vous des trottinettes… Il y a des culs de poule : ne roulez pas dedans !”
🚦 Vous pouvez imaginer un gps qui vous dirai tous les risques, toutes les règles de prudence, à chaque instant, en permanence ? Waze le fait un peu d’ailleurs avec les passages à niveau. Son concepteur à du avoir un problème parce que leur signalement systématique me questionne à chaque fois. Si vous avez l’info j’ai pas cherché (”flemme” 😉). Pour revenir à ma métaphore : en parentalité positive, et en communication positive, l’une des recommandations est de formuler en positif.

Bah oui, si votre gps vous dit “ne tournez pas à gauche” votre cerveau qui adore les chemins les plus courts, va buguer. Le temps de décoder le message “🧠 alors la p’te dame elle dit de NE PAS tournez à gauche 🤔 Qu’est ce que j’ai comme autres options ? Ah, oui ok il y a une route tout droit, rien d autres de possible donc je continue tout droit ! Ouf, compris !”.
Le temps de décoder le message donc, mon gps contribue à générer du stress dû à la difficulté de compréhension. Du coup, en positif, ça donne ce que le gps fait déjà ”continuez tout droit” ou mieux encore il ne dit rien et nous laisse poursuivre notre route sans se poser de question.

En parentalité positive, pour rester sur ma thématique du samedi, on va appliquer le même principe :
“ne saute pas sur le canapé” ▶️ “sur le canapé on reste assis”, couplé si on écoute le besoin de son enfant avec un 🎯 “tu peux sauter dans le trampoline”. Et quand on applique cela, on se dit qu’on est un parent parfait qui à tout compris et respecte trop bien ce qu’il a entendu… Oui, mais, outre que le parent parfait n’existe pas et que de fait se croire parfait fait de nous un parent imparfait (z’avez suivi ? 😅), il y a souvent autre chose…

”Tu peux sauter dans le trampoline ! … Pense à mettre tes baskets pour sortir… mais tu sautes en chaussettes. Pas pied nus ça brûle. Fais attention s il y a des feuilles. Vérifie le filet. Ferme bien la fermeture éclair. Et c’est 1 à la fois hein !”
Je sais pas vous, mais moi là, si je suis un enfant, je préfère continuer à sauter sur le canapé. Du coup on entend souvent “la parentalité positive, ça ne fonctionne pas”. Bah oui. Parce que c’est pas miraculeux d’abord. Et que si ma nature de parent angoissé reste trop forte et que je surcharge le message de consignes de sécurité, je n’ai pas été dans une posture éducative efficace.

Quand mon gps me dit de tournez à droite, il n’ajoute rien. Donc c’est facile pour moi de juste « tournez à droite ». Si je dis à mon enfant “tu peux sauter dans le trampoline”, et qu’il connait les bases comme moi en voiture, c’est pas utile de relire tout le code de la route à chaque fois. Et si j’ai un doute en tant que parent, je peux lui demander “tu te rappelles des consignes ?” Et lui laisser creuser dans son cerveau pour retrouver et appliquer les règles.
Si j’ai un doute, ou que j’ai peur : je respire, je vérifie discrètement, je regarde par la fenêtre… Ça lui envoie un autre message qui dit “tu es capable de faire tout seul”, “tu es responsable”.
Et si je constate qu’une règle n’est pas appliquée : je ne fonce pas comme un bulldozer pétris d’anxiété et de stress (heu, sauf s’il y a un danger réel évidemment !) : je respire, j’observe… et si vraiment c’est essentiel que la consigne soit appliquée, pour des raisons de sécurité notamment, je m’approche pour dire “il me semble que la dernière fois tu t’es brûlée les pieds, tu ne devrais pas être en chaussettes ? Tiens je les ai amené” ou “le filet n’est pas en place, on va le remettre avant que tu continues”. Ça s’applique pour tout.

Quand vous donnez une direction à votre enfant, ou votre ADO (surtout votre ado 😇), ne le noyez pas de règles. Je sais que c’est dur parce qu’on veut les protéger de… tout.
Mais au final on génère du stress, et de la saoulitude (c’est mon post, j’invente si je veux. D’ailleurs je vais le déposer j’adore). Je vous rassure : ca ne fera pas de vous un parent parfait, et tant mieux 😉

Gestion des vacances ?!

“Profitez bien, profites bien des vacances, reposes toi bien…”
Comme si les enfants n’allaient pas avoir besoin de manger, comme si la maison allait s’autonettoyer, comme si mon cerveau allait enfin ralentir ! Quelle angoisse !
Souffler, me reposer, déconnecter, profiter de l’instant présent…

C’est ce que je m’efforce de faire chaque jour ! Alors là, sous prétexte que je n’ai plus de contraintes horaire, je devrais me sentir libre… mais je ne demande que cela ! Ca va durer le temps de supprimer les alarmes quotidiennes qui rythment mes journées, ca va durer le 1er matin au lit… mais après… quand je vais enfin m’autoriser à lâcher prise, mon corps va enfin pouvoir se relâcher, et je vais sentir tout ce qu’il a accumulé, tout ce que j’ai mis sous le tapis !
Alors non, je vais organiser tous les jours de vacances : sorties piscine, invitations, ballades, festivals, concerts, musées… que rien ne dépasse !
Qu’est-ce qu’elle a dit la coach parentale déjà ?

« Structurer, ca permet de libérer du temps de liberté »

Ah oui mais elle parlait des contraintes du quotidien, elle parlait de l’organisation de la maison, elle parlait de coopération, elle parlait de responsabiliser les enfants, de leur permettre de faire à leur manière…
Arf, j’ai pas l’impression d’être en phase avec ses conseils du coup… Sauf si…
Et si je les appliquais aux vacances ? J’ai un peu de temps… je peux réfléchir au quotidien : qu’est-ce qui est indispensable tous les jours ? Qu’est-ce que chaque enfant peut faire ?

Je vais établir un emploi du temps pour la gestion de la maison, oui même si ce sont les vacances ! Et en intégrant des moments de détente et des activités structurées. De cette façon, je pourrai profiter pleinement de chaque instant tout en maintenant une certaine organisation. C’est parti !

Les tâches domestiques : Tous les jours, inévitablement, il faut lancer 1 lave vaisselle. On va le faire quand ? Enfin, c’est pas le mettre en route le problème… Alors, reformulons : on va le vider quand ? Le matin au réveil ? bof. En plus je me lève avant les enfants donc ils ne le feront jamais. Avant le repas du midi ? Comme cela on met directement la table, pas bête ! Avant le repas du soir ca fonctionne aussi ! Du coup, si je réfléchis avec le temps qu’il tourne, il faut le lancer déjà forcément après le repas du midi, pour qu’il soit débarrassé avant le repas du soir. 2 bonus : mettre la table en même temps, ET il sera vide pour que chacun le remplisse en débarrassant sa place, génial !
Je l’écris sur les routines du jour :
Après le diner : Lancer le lave vaisselle.
Avant le déjeuner : débarrasser le lave vaisselle.
Si nécessaire (vu qu’on est nombreux avec les vacances) : lancer le lave vaisselle après déjeuner et le débarrasser avant le diner.
Une bonne chose de faite ! Je peux réfléchir pour toutes les tâches courantes de la même manière, me voilà la grand cheffe de la coordination d’une équipe autonome, la classe !

Maintenant, j’en parle aux enfants :
“mes chéris, on veux tous profiter des vacances, et on va limiter les corvées pour chacun. L’idée c’est qu’on fonctionne en équipe avec des tâches bien définies.
Par exemple j’ai réfléchis que pour le lave vaisselle, ON va devoir forcément le débarrasser tous les jours, au moins 1 fois. J’ai réfléchis que l’idéal est de le faire avant le déjeuner.
Voici un planning avec tous les jours de la semaine : inscrivez vos prénoms sur les jours où vous le ferez SVP. On compte les uns sur les autres pour avoir des couverts propres !”
Si vous ne voulez pas vous inscrire, ne vous inquiétez pas : je déciderai pour vous !

Les sorties : Facile, au lieu de penser toute seule et de procrastiner, j’organise un conseil de famille.
“Je n’ai pas envie de décider toute seule des activités des vacances, et peut être que vous n’avez pas envie de bouger. Alors, je voudrais faire la liste de vos idées et envies. On verra ensuite le budget et le temps que ca représente. Je note toutes vos idées !”
“Allez au Japon, voir des pandas, manger des sushis, faire du manège, grimper aux arbres, sauter dans le vide, nager avec des dauphins…”
“Oui, oui, je note. C’est le temps de rêver ! On réfléchira ensuite !”

Bon maintenant que j’ai leurs idées, j’ajoute les miennes : dormir dans un arbre, marcher seule sur Compostelle, faire une soirée pyjama/vin blanc* avec mes amies… et là, j’ai de la matière pour structurer les vacances !
Chercher à s’approcher du rêve, établir un budget pur l’année prochaine, ou dans 5 ans… et proposer un planning.

“Alors, suivant vos idées et vos rêves j’ai pensé qu’on pourrait : aller voir une expo immersive sur le Japon, visiter la Pagode Thien Minh, parcourir le Parc Oriental de Maulévrier, aller au zoo de Beauval, préparer un voyage de rêve avec le calcul du budget pour voir quand on part, aller dans une grande fête foraine, faire une croisière en voilier sur la méditerranée, faire une sortie accro branche, avec une cabane perchée pour dormir, trouver un spot en Ardèche pour sauter d’un rocher… Et, vous ne voudriez pas aussi aller un peu chez vos amis ? On peut contacter les parents pour organiser un roulement (et gagner des temps en solo ou en duo) !

On peut faire pareil avec les travaux de bricolage à réaliser, les gens qu’on a envie de voir, etc…

Maintenant que je vois bien le planning, ca me permet de faire de vrais choix, en considérant les besoins de chacun, en me renseignant sur le temps de trajets, le budget éventuel… et de réaliser s’il reste des temps OFF ou pas (Alerte : c’est mieux s’il y en a !). Ah cool, c’est comme si structurer un minimum permettait de répartir et de libérer du temps, et de la charge mentale… du coup je gagne en liberté ! Hé ! C’est pas çà qu’elle avait dit Ophélie ?!! La liberté c’est d’avoir des choix. Bonnes vacances !

Ca fait quoi d’avoir un caillou dans sa chaussure ?

« Ça fait quoi d’avoir un caillou dans sa chaussure ?

Ça fait mal, ça blesse, on court moins vite, des fois on court pareil mais c’est plus dur… »

Intairvenir poure là sansibilisasion ô troubeles 10, cé ce ke gé fé illère aveque leu cépétésse de larbrèle.

Les handicaps invisibles sont partout autour de nous, parce qu’on n’est pas des robots. Et même du coup : on a tous des handicaps.

Du coup, si je fais la course avec un copain et que je gagne : Je peux être fière de moi, et soutenir l’autre. Je peux être content.e, et soucieux.se de son état d’esprit. Parce que si ça se trouve : j’ai gagné mais mon copain avait un caillou dans sa chaussure.

⚠️ Ça fonctionne aussi très bien pour les adultes : mon collègue qui a fait une faute dans son rapport, ma boss qui ne retient pas les visages, mon voisin qui crie tout le temps, le chauffard qui n’a pas fait attention… Je peux être intransigeant.e et exiger la perfection, ou me décaler en considérant l’autre, réellement : a-t-il tous les outils nécessaires ? Est-elle capable de réaliser cette tâche ? Quelles sont les difficultés personnelles de chacun.e ? Et dans ce contexte : est-ce que je peux favoriser la vie de l’autre ? Est-ce que je suis capable de l’aider à se valoriser ?

🤝Le choix de la qualité de la relation, c’est la seule chose qui compte pour respecter vraiment « l’autre », dans ce qu’il ou elle vit, dans son entièreté, dans son intégrité.

🥜 Alors hier : j’ai semé des graines de bienveillance, de compréhension, d’empathie… aux élèves de primaire de l’école des Molières à l’Arbresle. On a parlé dyslexie, dysgraphie, dysorthographie, dyscalculie, et trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité. Du coup, on a parlé d’hérédité, d’adaptation, de fatigue, d’efforts vains, de soutien, d’intelligences multiples… 🌱🙏

💡Je suis Ophélie Giraud, coach parentale, formatrice en communication positive & ingénieure pédagogique.
👪 J’accompagne les parents vers une vie de famille plus sereine : parentalité positive, organisation du quotidien, partages des tâches en famille !
👶 Je forme les professionnelles de l’enfance vers une posture éducative positive, et une relation apaisée avec les parents.
🧑‍🏫 J’aide les formatrices et formateurs à prendre confiance dans leur posture et à dynamiser leurs formations.

 

On s’appelle ? Prenez RDV en ligne !

1 GPS à 2 voix !

« Tournez à droite !  » et « tournez à gauche ! »
Imaginez que votre GPS vous indique 2 directions contraires, ou tout simplement pas identiques… Faites l’exercice 😉

Vous arrivez à un carrefour, et une voix vous indique de « tourner à gauche » et une autre de « tourner à droite ».
Que faites vous ? Pour peu qu’il y ait des embouteillages, un RV important à la clef, et des enfants impatients à l’arrière… On peut avoir une vague de panique !
Puis avec nos gros cerveaux d’adulte, on analyse, on regarde la carte, on s’arrête dès qu’on peut pour comprendre et trouver la bonne direction.
Cela demande un retour au calme, de l’analyse, de demander de l’aide peut être.

Avec les consignes pour nos enfants, c’est une situation qu’on peut leur faire subir, sans y penser :
Si c’est OK pour maman de jouer aux billes dans le salon, mais que pour l’autre parent c’est clairement non : Que puis-je faire en présence des 2 ?
Si je dois finir mon assiette avec papa mais que pour l’autre parent ce n’est pas si grave : Dois je la finir quand les 2 sont à table ?
Comment votre enfant peut il décider qui il doit suivre ?
Il reste tétanisé, à vous regarder l’un l’autre… sans savoir quoi faire ? Il se met à s’énerver, à paniquer, à crier… et vous ne compreniez pas ?

Trouver de la justesse et instaurer une harmonie parentale peut demander des efforts pour chaque parent : on ne cherche pas un compromis mais un consensus !
Ce que vous y gagner ? de la sérénité pour vos enfants, un espace paisible où ils savent que le GPS n’indiquera pas 2 directions différentes.

J’accompagne les couples à identifier et définir des règles de vie commune, selon les valeurs et dans le respect des besoins de chacun.

Ophélie Giraud
Communication Positive – Coaching & Formation

Ce petit rien…

Je regarde les marques sur le sol… mon cerveau débranche : mes mains se mettent à trembler, incapables de poursuivre la préparation du repas.
Mes yeux ne voient plus que les marques sur le sol, elles envahissent tout mon champ de vision, elles s’étalent sur l’ensemble du sol de la maison.

Ce sol que je viens de finir de laver. Je ne vois plus qu’elles. Je vois les microbes, la saleté, je peux même sentir l’odeur de ces marques, elles sont devenus mes ennemies, elles me submergent. Le coupable est mon adversaire, mon ennemi à affronter.

Un souffle violent monte en moi et dévaste tout sur son passage, je m’entends hurler, je sens presque à quel point je suis hors de moi. C’est une explosion, une éruption volcanique que rien ne peut arrêter. Ma propre voix n’est plus sous mon contrôle, les mots horribles qui sortent de ma bouche ne sont pas conscients, et rien, rien ne peut les arrêter. C’est comme un barrage qui lâche et qui balaie tout sur son passage, comme une avalanche qui sort de ma bouche et que rien ne peut stoppée… Pas les yeux ébahis de mon enfant, pas la toute petite voix dans ma tête qui murmure stop… rien…

Au bout d’un temps qui semble infini, mon corps prend le dessus et tape : dans le mur, qu’importe qu’il soit en placo ou en béton, il n’y a aucune conscience du danger, c’est juste trop. Comme quand on voit quelqu’un en danger et qu’on se lance dans la mêlée, comme se jeter dans un incendie pour sauver ses proches, comme faire barrage de son corps pour protéger un enfant d’un accident… Le corps réagit, sans réflexion construite. Je te vois traverser et je vois la voiture arriver : je t’attrape par le col pour te ramener. Le corps sait.
Parce que notre cerveau supérieur se met en veille pour laisser notre cerveau archaïque gérer notre survie.

Survivre, c’est ce que je fais depuis des années. J’ai organisé un fonctionnement en mode robot : toute la gestion de la maison, du quotidien, des trajets d’école et de la crèche, l’organisation pour mon travail, les soins des enfants. Tout est méthodique, planifié, sur la liste du soir de mes enfants, j’ai écrit de leur faire un bisou. Je sors le repas du soir du congélateur le matin, j’enchaîne les marathons : celui du matin pour déposer tout le monde à bon port, celui de mon travail, celui de fin de journée pour récupérer les enfants à l’heure, et j’étais là, dans le dernier : celui du soir. Celui où il faut rentrer, ranger, nettoyer, commencer les devoirs, préparer le repas… avant de gérer le nettoyage de la cuisine, débarrasser le repas, laver les enfants, les coucher… et donc leur faire un bisou.

A ce marathon là, ce soir-là, s’ajoutera la gestion de ma crise. Quand après, avec les dernières forces de ma rage, j’aurai re-nettoyé le sol, couvert donc des marques de semelle de mon dernier, qui a marché dans la merde de mon chien. Cette merde devant laquelle je passe et repasse plusieurs fois ces derniers jours en me disant « il faut que je la ramasse ». Raté.

Quand la rage s’épuise et que le corps lâche, l’émotion d’en dessous arrive, dévastatrice elle aussi, et je pleure, en boule, dans un coin de mon salon mouillé. C’est le moment où ils reviennent dans mon champ de vision : ces petits êtres sortis de mon ventre, et capable de me provoquer mes plus énormes débordements.

C’est là, toute minable dans mon salon, que pourrait se terminer cette crise : en gros câlins et plates excuses… mais c’est sans compter sur la vague de culpabilité qui arrive ensuite, qui devient obsédante, qui occulte le plaisir…
On n’apprécie pas la beauté d’un paysage après un incendie.

Souvent c’est là que les parents me contactent : pour me demander comment éteindre le prochain incendie… et quand ils apprennent qu’il va falloir aussi regarder ce qui a allumé le feu, et travailler en préventif, c’est dur.

Je le sais, c’est un travail de chaque jour quand on n’a pas appris.
Mais on peut, ca, je vous le certifie.

Ophélie Giraud
Coach parentale & formatrice
www.parentalitepositive.com
#defibrutal

Soyez un bon GPS !

Je me perds tout le temps !
Je me rappelle rarement d’un itinéraire et je suis donc totalement dépendante de mon GPS. Je me souviendrai toujours de cette sensation de vide le jour où je suivais aveuglément les indications routières pour éviter les embouteillages et arriver au plus tôt à destination. Je bifurquai gaiement d’une ruelle a une autre, ignorant totalement où j’étais… quand mon téléphone s’est éteint. Black out.
Je ne savais pas du tout où j’étais donc, mais maintenant je ne savais plus du tout où aller, et j’étais sans ressource pour contacter qui que ce soit au secours.
Mais même avec le GPS, en piéton, j’ai déjà tourné en rond pendant 1h30 avec mon téléphone a la main, des gros sacs à chaque bras en zigzagant dans les rues de Lyon, absolument incapable de me repérer et de comprendre le sens d’où je devais aller.

Vous êtes le GPS de votre enfant. Il ne connait pas encore les codes sociaux, il découvre chaque jour de nouveaux environnements, de nouvelles personnes, de nouvelles règles…
Quand vous bugguez, il est totalement perdu.
Quand vous hésitez, il ne sait pas où aller.

Alors, pensez y la prochaine fois que vous ferez part d’une demande à votre enfant :
-> soyez fiable : prenez soin de votre niveau de batterie et adaptez vos attentes ❤
-> soyez clair.e : vous êtes sur.e de ce que vous attendez d eux ?
Alors guidez les bien ⬆️
-> soyez positif ! Sinon c’est comme si votre gps disait « ne tournes pas a droite ! »

Ophélie Giraud
Coach parentale
www.parentalitepositive.com
#defibrutal

J’ai choisi la douceur !

« Il fait un caprice ! Tu ne dis rien ? Ah les parents de maintenant laissent tout passer… Bah réagis ! On ne va pas le laisser nous répondre ! Quand il sera ado tu vas voir ! Faut le cadrer maintenant ! »

Oui je ne dis rien, parce que c’est compliqué pour moi de te répondre, de te raconter ce que j’ai appris et tout ce que je crois sur l’éducation des enfants.
Que ce mélange subtil d’autorité et d’écoute, d’accompagnement et d’apprentissage du respect prend du temps…

C’est sûr que si je lui mettais une bonne fessée, il stopperait immédiatement. Si je m’énervais et que je le punissais, il cesserait ce comportement qui te dérange.
Ce comportement me dérange aussi, mais j’ai choisi une autre voie, plus délicate, plus difficile. Ce n’est pas un renoncement, et ce n’est pas de la faiblesse.

J’ai choisi d’être dans une position de guide, en montrant la direction et en accompagnant, plutôt qu’en poussant ou en tirant avec force pour le faire avancer. J’ai choisi d’être à l’écoute du besoin caché derrière ce que tu appelles « caprice » : je décode, je tente…

Ça prend du temps et ça me demande de l’énergie, de l’aide parfois. S’il m’arrive de faiblir et que je craque, en m’énervant ou en renonçant, ce n’est pas parce que mon choix est une erreur. C’est parce que j’apprends encore mes propres limites, mon propre respect. J’apprends à être à mon écoute et à décoder mes besoins. Je ne suis pas laxiste, et je ne suis pas faible. J’ai simplement choisi de prendre un autre chemin, un autre positionnement. C’est difficile oui, mais c’est un vrai choix.

Tu as le droit de ne pas être d’accord, tu as le droit de penser que je me trompe, mais ce n’est pas ce que tu appelles un caprice de ma part. Tu as donc un choix à faire aussi : faire preuve du respect dont tu parles tant en respectant mon choix. On peut alors discuter et je te dirai comment me soutenir. Ou me laisser faire à ma manière, avec mes craquages, sans porter de jugement.

Je te remercie de m’avoir écouté.

« Parfois dans la vie, on a juste besoin d’un coup de pouce »

Ophélie Giraud – coach parentale et formatrice pour les professionnels de l’enfance.

L’urgence de la joie !

Le covid ou la covid (Je n’ai pas cherché à comprendre) nous ramène à notre état d’humain : oui, nous sommes mortels.

Oui, on s’acharne trop souvent avec notre médecine occidentale à lutter contre la vieillesse, contre des maladies que nous créons à grands coups d’expériences chimiques pour créer des pesticides et des traitements…

Vous me direz : facile à dire car tu n’as perdu personne du covid. Oui, et je ne connais personne qui a perdu quelqu’un du covid. Je ne dis pas pour autant que cela n’existe pas : je lis les témoignages des médecins, j’écoute des amis aide soignants, kiné respiratoire… qui eux, voient les morts et font des choix dramatiques entre les malades.

Oui et pour autant, ce covid nous rappelle notre humanité : mortelle. Et sociable.
Parce que les services psy sont saturés, les humains épuisés, esseulés, se meurent d’isolement. Nos anciens meurent seuls. Nos malades meurent seuls. Les survivants sont seuls avec leur deuil… et nos enfants s’adaptent seuls.

Nous avons beau essayer d’expliquer, de justifier, ce covid et les mesures associées ont des conséquences sur nos enfants, comme sur nous. Les études viennent l’étayer, mais nul besoin de sondage pour observer que les enfants ne fêtent plus leur anniversaire, ne s’invitent plus, se touchent moins, ne rient plus autant.

Dans ce marasme, nous parents devons rester forts. Ils en ont besoin. Et nous en avons besoin.

J’entends et je lis beaucoup ces temps-ci des témoignages de la colère qui grondent… et même si elle est légitime, – rappelons que la colère indique un besoin de changement ! – elle provoque aussi la sécrétion de cortisol… qui inhibe notre cerveau.

Alors en tant que coach parentale, mais aussi en tant que maman, j’écris ici pour me rappeler et vous inciter de ne pas oublier la joie ! Se lever chaque matin en se câlinant, organiser des moments de partage, pensé à la légèreté. Pas besoin de gros moyens ou de mises en œuvre exceptionnelles… Danser dans le salon, jouer à cache-cache derrière les rideaux, boire une tisane le soir, choisir et regarder un film en famille…

Que ce marasme ambiant ne vous submerge pas, ni vous, ni vos enfants.
Prenez soin de vous, faites-vous du bien ♡

Ophélie Giraud
Coach parentale et surtout maman

Crédit photo @elventhorncreations
Citation Adrien Verschaere

Peut-on être parent sans culpabiliser ?

Être parent, c’est entendre chaque jour de nouvelles idées, de nouvelles informations, c’est se retrouver comme sur tant d’autres sujets, aux prises avec des montagnes d’informations et ne plus savoir quoi faire.

Nous sommes noyés d’informations, toutes plus validées par les scientifiques de tout ordre les unes que les autres… et c’est vite le chaos.
Nous nous retrouvons à douter de tout, sans cesse, sans avoir forcément une confiance en soi apte à dire « je sais ce que je fais », ou encore « merci je le sens mieux comme çà »… et on est perdu.
On ne sait plus faire la part des choses entre ce que nous conseillent nos proches « pour notre bien » : laisse le pleurer, porte le tout le temps, pose le vite, dort avec lui, ne l’habitue pas aux bras, allaite à la demande, espace les tétées, affirme toi avant qu’il te bouffe, ne confonds pas autorité et autoritarisme, montre le bon exemple, ne craque pas devant lui, exprime tes émotions, laisse le expérimenter, protège le, tiens le assis, mets le au sol, ne le lâche pas des yeux, laisse le respirer…
chaque conseil étant plus ou moins validé par des professionnels vers lesquels on se tourne… pour ENFIN savoir quoi faire !
Mais sans succès, chaque professionnel faisant part de ses propres recherches, ses propres expériences, ou ses propres peurs… 

Est ce qu’être parent est plus culpabilisant qu’avant ?
Oui parce qu’on se pose peut être beaucoup de questions nouvelles, dites générationnelles, car la cyber-réalité n’existait pas tellement, avant…
Oui, car les avancées technologiques ont permis d’apprendre de nouvelles choses sur le fonctionnement du cerveau humain.
Oui parce que notre rythme sociétal est différent et qu’on a l’impression que tout va toujours et encore plus vite, nous happant et tournoyant sans fin et on a peur de rater quelque chose, de tout rater tout court dans notre rôle de parent, et l’accompagnement de nos enfants…
Et non car les parents d’avant se posaient aussi des questions, avaient aussi peur de mal faire, avaient aussi accès à des tas d’informations contradictoires…

Ce qui est actuel c’est que ce qu’on apprend de la science vient chatouiller notre propre histoire. Pourquoi n’est on pas égaux face aux pleurs d’un nourrisson ? Pourquoi certains parents ressentent naturellement de l’empathie et se précipitent pour consoler ce petit être, alors que d’autres sont automatiquement sous alerte, sous stress, pensant qu’ils sont responsables des pleurs, qu’ils doivent trouver un moyen pour que ça cesse et se sentent incompétents et en danger quand ils n’y parviennent pas ?

Les neurosciences expliquent que les zones de notre cerveau qui s’activent ne sont pas les mêmes selon la manière dont nos propres pleurs ont été accueillis. Alors oui forcément, devenir parent vient titiller notre vécu, et le pas est vite fait de : soit rejeter en bloc toutes les informations pour ne surtout pas brasser ce qui peut faire mal, soit acculer nos propres parents face à l’éducation qu’on a reçu.

Nos pauvres parents, qui eux mêmes ont transmis ce qu’ils ont reçus et appris, en espérant faire au mieux…
On a le choix de se dire que c’est trop dur de revisiter son histoire, parce que c’est réellement dur.
Quand on travaille sur l’estime de soi et comment aider son enfant à être « au top », cela fait forcément écho à nos propres souvenirs… et pourquoi est ce que moi je ne suis pas le parent qui se sent suffisamment capable pour dire « je fais de mon mieux », suffisamment valable pour répondre « je sais ce que je fais », et suffisamment aimable pour affirmer tranquillement « Je suis comme cela, c’est mon choix du moment et c’est OK pour moi ».
Non, nous on s’écrase sous le poids du regard des autres, sous notre sentiment d’incompétence, sous notre propre culpabilité, on se laisse berner par cette petite voix qui nous dit toujours « tu aurais pu faire mieux ».

Alors oui, être un parent qui se questionne et qui découvre de nouvelles postures peut être culpabilisant.
Tout comme être un parent qui refuse de se questionner et ne lira pas donc sans doute pas cet article.

Parce qu’il faut rappeler que : même sans se poser de question, même en ayant l’impression de faire de son mieux… Aucun parent ne se satisfait d’avoir finalement dû mettre son enfant au coin, lui mettre une fessée, ou le punir. Sans savoir, sans connaitre de nouvelles idées et sans partages, chaque parent sent bien de la frustration.

C’est difficile d’être parent. Il n’y a aucun mode d’emploi, et on n’est pas égaux. Oser faire part de ses doutes et ses peurs, au sein d’une société qui nous apprend à ne viser que la performance, la réussite… c’est courageux.

Alors la prochaine fois que vous voyez un parent en difficulté : avec un enfant qui semble ne pas l’écouter, qui évacue la pression en grosse crise de larmes, qui pleure, que vous sentez un parent démuni… ne restez pas à vous contenter du conventionnel « ca va? » « ca va. » Retenez vous de le juger, laisser partir vos mauvaises premières impressions… et osez l’aborder par un compatissant « c’est dur des fois avec les enfants »… et faites juste un sourire.
Cette attitude et ce sourire feront un doux baume face à son propre sentiment d’incompétence. Ce sera un petit cadeau pour dire « tu n’es pas seul »…

Je crois que si « chacun » faisait l’effort d’accueillir « chaque autre » là où il en est, on gagnerait tous, en humanité.
La culpabilité ne serait ainsi plus tétanisante devant la peur de mal faire, elle serait au contraire un moteur pour ne plus avoir peur d’expérimenter.

Soyez factuel ;)

« Ranger sa chambre : ça veut dire qu’il n’y ait plus rien par terre ! »
Qu’est-ce que j’étais fière de moi quand j’ai dit cela à mes 2 petits bonhommes !
Je venais de découvrir la parentalité positive et j’appliquais à la lettre ! Et quelle surprise quand je suis revenue au bout de 20 minutes !
Ça fonctionne ! Le sol était nickel ! Mes 2 petits loups avaient consciencieusement empilés tous les jouets… dans leurs lits. Une montagne de playmobil, de légo, de pièces de bois, de petites voitures et de pièces de puzzle. Outch.
Avec son cerveau en développement, un enfant est factuel, très factuel. Je repense à cette maman dépitée dont la petite puce dessinait sur les feuilles… des plantes de la maison !
En RV de soutien parental, je vous explique pourquoi, je vous suggère plusieurs idées, et on s’entraine !
Mon rôle est de vous donner les clefs (et souvent je vous en donne plein dès le 1er RV !!) et surtout de vous donner ou redonner confiance en vous !
On travaille la posture, le ton de la voix, le choix des mots… pour gagner en clarté, en justesse, et du coup en efficacité !
C’est cela pour moi, la parentalité positive : C’est comprendre pour mieux agir, dans le respect de chacun ♡

Ophélie Giraud
ஐﻬ Positiv’attitude ஐﻬ
RV à votre domicile, en cabinet à l’Arbresle ou en visio
www.parentalitepositive.com
#parentalitepositive #coachingparental
#communicationpositive #soutienfamilial#cnv#neurosciences